Les bienfaits de la marche sur l’esprit et la créativité

En quelques mots, Montaigne résume parfaitement ce qu’expérimentent les adeptes de la marche. Je ne fais pas exception, c’est également ce que je viens à nouveau de vivre lors d’une randonnée alpine en itinérance à cheval entre la France et l’Italie. Les bienfaits de la marche sur notre esprit et notre rapport au monde sont multiples. Nul besoin d’avoir le génie de Montaigne pour en ressentir les effets bénéfiques.

Les bienfaits de la marche : l’esprit libéré !

Comment un mouvement aussi banal que la marche peut avoir des effets tellement incroyables ? Cela a sans doute à avoir avec le rythme lent et maîtrisé de cette activité qui nous immerge dans une sorte d’intériorité. Durant mon périple, j’ai essayé différentes manières de randonner : lentement, « en conscience », en mode sportif… Bien que les effets immédiats m’aient semblé bien différents de prime abord, la finalité est la même : l’esprit se libère et la créativité est décuplée !

Comme vous sans doute, il m’arrive de passer de longues heures devant mon ordinateur ou ma feuille blanche pour essayer d’y inscrire quelques lignes. Et le succès n’est pas toujours au rendez-vous. C’était un peu mon état d’esprit quand je suis partie pour le trek France-Italie. Je me sentais peu productive, pas inspirée et avais la désagréable sensation de perdre mon temps. Inutile de vous expliquer que mon état d’esprit n’était pas au beau fixe. Miraculeusement, le fait de mettre mon corps en mouvement au rythme de la marche a en quelque sorte stoppé la spirale infernale. En gagnant de l’altitude, mon cerveau a pris de la hauteur. J’ai posé un regard apaisé sur les choses et ai pris du recul. Quel bonheur ! La marche a cet admirable avantage : elle permet de relativiser, de faire le tri dans ses idées… et de mettre de la sérénité dans la vie.

Les bienfaits de la marche au niveau de la pensée : un puissant accélérateur

Au cours de mon périple m’est revenue en mémoire la citation de Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions :

« La marche a quelque chose qui anime et active mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place. »

Si je n’aurai jamais le talent de Rousseau, je peux affirmer que sa pensée résonne en moi. La marche m’aide à penser et surtout à mieux penser, c’est-à-dire à éviter à mon cerveau de papillonner d’une idée à l’autre de manière stérile. Je me focalise sur une pensée tout en maintenant mon corps en mouvement. Cela me permet de la traiter en profondeur et d’avoir la sensation de progresser dans le cheminement de mon idée. De fil en aiguille, sans m’en rendre compte, je dénoue la pelote de laine et vois de nouvelles notions émerger tout naturellement. A la fin de la journée, je passe rapidement en revue mes pensées du jour et me demande à chaque fois comment je n’y ai pas songé plus tôt. Indéniablement, l’un des bienfaits de la marche est l’accélérateur de créativité.   

La marche ou la déconnexion par excellence

Sans cesse stimulé, ultra-connecté, l’être humain est happé par le tourbillon des informations et la course effrénée de la vie moderne. Si certains prônent la vitesse à tout prix et l’excellence en tout, comme s’il était toujours de bon ton d’être parfait sur tous les fronts, la réalité est souvent tout autre.

En ce qui me concerne, c’est sûr, Wonder Woman ne sommeille pas en moi. Je ne peux prétendre tout maîtriser sans jamais faillir. La marche a la faculté de calmer mon esprit et aussi de m’offrir une déconnexion totale. Sur les hauteurs, pas de réseau, pas de sollicitation. Il est temps de se consacrer à l’essentiel : mettre un pied devant l’autre, regarder le chemin, admirer la nature alentour, s’émerveiller devant la flore alpine, tenter d’apercevoir la faune sauvage… et aussi manger et dormir suffisamment. Les besoins physiologiques en premier lieu (coucou, Maslow) !

Cette déconnexion de nos vies trépidantes est indispensable à mon équilibre et m’aide longtemps après mon retour au quotidien. Finalement, elle me permet de me retrouver et de renouer avec l’essence de mon être profond. Les injonctions de notre société risquent parfois de me faire oublier mes aspirations premières, indispensables à mon équilibre et à la justesse de ma place parmi mes semblables. C’est en m’isolant (de façon très relative certes) que je prends conscience de l’importance des autres et des liens sociaux qui nous lient.

Faites-vous également partie des personnes qui doivent de temps en temps prendre du recul par rapport à la frénésie ambiante ?

Corps et esprit vont de pair

Cette semaine de randonnée a exacerbé les bienfaits de la marche, tous plus remarquables les uns que les autres :

• Libération de mon esprit ;
• Augmentation de ma créativité ;
• Déconnexion de mon cerveau ;
• Développement de ma curiosité ;
• Émerveillement face à l’environnement naturel dans lequel j’ai évolué ;
• Retour à l’essentiel…

A vous de compléter, la liste ci-dessus n’est pas exhaustive. Peut-être vivez-vous d’autres sensations que je n’ai pas ressenties ou que je n’ai pas décrites.

Marcher, penser, respirer, vivre… et trouver l’inspiration pour écrire des textes qui font mouche. Vivre de sa plume, être rédactrice web, ce n’est pas qu’un métier, c’est une expérience de vie !